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Logement

Comment réduire artificiellement la demande sur le logement en Algérie

Nourredine Moussa, ministre de l’Habitat, a déclaré lundi 26 septembre que la disposition relative à la réintroduction de l’incessibilité du logement aidé dans le proje

Nourredine Moussa, ministre de l’Habitat, a déclaré lundi 26 septembre que la disposition relative à la réintroduction de l’incessibilité du logement aidé dans le projet de loi de finances 2012 vise à contrôler la demande de logements sociaux en Algérie et éviter ainsi les pratiques spéculatives sur un produit  soutenu par l’État.

Le ministre de l’habitat veut lutter contre la spéculation par l’interdiction de revendre les logements qui ont bénéficié de l’aide de l’Etat.

Si la mesure paraît logique pour les logements sociaux locatifs destinés aux revenus faibles, elle est injustifiable pour le logement social participatif et les logements location vente de l’AADL.

En plus, cette mesure pénalise de nombreux bénéficiaires de Logements Participatifs et d’AADL qui se retrouvent dans l’incapacité de changer de quartier ou de ville.

Si on veut lutter efficacement contre toutes les formes de spéculation, il y a mieux à faire que d’interdire aux bénéficiaires de LSP et d’AADL de vendre leurs logements.

On peut simplement mettre en place le fameux fichier national du logement. Ce fichier qui a été promis à maintes reprises par le Ministère de l’habitat n’a toujours pas vu le jour. Alors qu’il peut être facilement constitué à partir de bases de données existantes comme celle de la Caisse nationale du logement, des listes de bénéficiaires de logements sociaux et de logements AADL, participatifs et ruraux.

Aujourd’hui se sont les logements sociaux distribués au profit des habitants des bidonvilles, qui sont détournées vers le marché immobilier par une partie de ces bénéficiaires aux fins de spéculation immobilière. Ces logement sont vendus ou loués à des pères de famille qui attendent de bénéficier d’un Logement social depuis des années.

Le Ministre de l’habitat avait avoué en 2010 que des logements AADL ont été attribués à des personnes qui n’étaient pas dans le besoin et il avait promis de récupérer ces logements.

Qu’en est-il aujourd’hui de ces spéculateurs et indus bénéficiaires ?

Rien du tout.

Tous le monde, sauf peut être le Ministère de l’habitat, est au courant  que ces logements aidés par l’État se vendent sur un marché noir de l’immobilier qui se développe à l’ombre de l’incessibilité.

Cette mesure vise en réalité à réduire artificiellement la demande sur le logement en Algérie et s’ajoute à la mesure relative au maintien du seuil d’éligibilité au logement social (24.000 DA) en dépit des augmentations salariales décidées pourtant par l’Etat.

Lkeria

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