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Les agences immobilières, un métier en voie de disparition?

Le marché immobilier a connu des temps durs à l’instar de l’économie algérienne, mais depuis 2 ans le climat des affaires immobilières se détériore à vue d’œil et les professionnels de l’immobilier me

Le marché immobilier a connu des temps
durs à l’instar de l’économie algérienne, mais depuis 2 ans le climat des
affaires immobilières se détériore à vue d’œil et les professionnels de
l’immobilier mettent les clefs sous le paillassent tous les jours.

Deux problèmes se posent aujourd’hui à
l’agent immobilier ; la baisse drastique du nombre
de transactions immobilières
qui a réduit sensiblement ses revenus,
et la non mise à jour de la rémunération de l’agent immobilier fixée à 1% du
montant de la transaction de vente depuis 2009, année de la promulgation du
décret 09-18, fixant la réglementation relative à l’exercice de la profession
d’agent immobilier.

Cependant, l’inflation cumulée entre
2009 et 2016 est de l’ordre de 40% ce qui influe négativement sur les revenus
du professionnel de l’immobilier, même si cette baisse est partiellement
modérée par l’augmentation des prix de l’immobilier ces 10 dernières années.

Ceci dit, les seuils de 1 millions de
dinars et 5 millions, selon lesquelles l’agent immobilier perçoit 3% ou 1%
comme honoraires, ne sont plus réalistes, la quasi-totalité des transactions
immobilières de vente dépassent, et de loin, la barre des 500 millions de centimes.

D’après un agent immobilier interrogé
par Lkeria, une agence dépense en moyenne par mois 100.000 DA (10 millions c’est la commission d’une vente de 1 milliards de centimes) entre location du
local, salaire d’un employé, support de publicité et abonnement aux sites d’annonces immobilières. Vu
la baisse significative des transactions, une agence ne fait une vente qu’une
fois tous les 2 à mois et une location par mois, ce qui oblige un nombre non
négligeable d’agent de baisser rideau ou se transformer en Samsar.

Afin de préserver le métier d’agent
immobilier, seul garant d’une professionnalisation du secteur et de
sécurisation des transactions immobilières, il est plus qu’urgent de revoir le
niveau de rémunération des agences immobilières en Algérie, qui sont les plus
bas dans le monde en amendant le décret 09-18.

En effet, les commissions ou
honoraires des agents immobiliers en France ne sont plus plafonnés par un
barème depuis 1986 et varient en moyenne de 4% à 8% du prix du bien immobilier.
En Espagne l’agent immobilier perçoit entre 5 et 10%.  

Enfin, nos
voisins en Tunisie et au Maroc ont fixé la rémunération à 5 % quel que soit le
prix de vente.

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