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Logement Alger : Sous la pression de la rue la distribution des logements reportée à Alger

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L'opération de relogement n'est pas pour la fin de l'année, mais pour fin février 2014, d'après le président par intérim, de l'APW d'Alger, Benzaïm Abdelouahab.

Le responsable émet, toutefois, des réserves quant au respect de cette nouvelle échéance, en affirmant "espérer que la nouvelle date soit la bonne".

Une déclaration qui confirme les craintes des autorités de la wilaya d'Alger, de procéder à l'opération de distribution en raison de la forte demande exprimée et de la colère qu'elle risque de provoquer parmi les citoyens. Preuve en est, après la tenue d'une session ordinaire la fin du mois de janvier, pour évaluer l'avancement des travaux "restant", qualifiés par ce responsable de "minimes", une session extraordinaire est prévue début février, en présence du Comité exécutif, afin de solutionner les éventuelles complications.

D'où sera arrêtée la date exacte de l'opération de relogement, avec l'aval du wali, Abdelkader Zoukh. La cause du report de l'opération de relogement ? Les habitations en questions ne sont toujours pas raccordées en eau, en électricité ni au gaz de ville, a affirmé le même responsable, lors d'une conférence de presse tenue hier au siège de l'ex- Conseil populaire de la ville d'Alger (CPVA).

Outre l'aménagement urbain qui constitue une entrave à l'opération d'attribution de ces logements à leurs bénéficiaires. "L'Etat ne veut pas distribuer des logements anarchiquement et laisser les habitants livrés à eux-mêmes", a affirmé Benzaïm Abdelouahab. "On veut offrir un minimum de commodités au citoyen", a-t-il ajouté.

Les structures d'accompagnement sont de mise. Un hôpital, des écoles, des marchés…le minimum pour mener une vie descente. Par ailleurs, le conférencier a déclaré solennellement que la liste des attributaires sera peaufinée avec soins, de sorte à ce que "les logements soient octroyés pour ceux qui le méritent", a tenu à réitérer le président de l'APW d'Alger.

Cela empêchera-t-il l'éclatement des émeutes comme celles enregistrées un peu partout sur le territoire national ? Rien qu'avant-hier, les habitants d'un bidonville, à El Hamiz, se sont crêpé les chignons avec les services de l'ordre, afin de crier leur mécontentement et exiger leur relogement dans des habitations dignes, à l'occasion de la prochaine distribution de logements. Une rumeur serait à l'origine de cette énième action de protestation.

Il y a quelques jours, le quartier de Cherarba, dans la commune des Eucalyptus, a aussi été le théâtre d'échauffourées. Les résidents d'un bidonville demandent un logis correct. Idem pour un autre bidonville localisé à Aïn El- Malha. Des contestations ont également été enregistrées à Baraki, ayant duré près d'une semaine. Et la liste est longue.

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Les autorités ne savent plus où donner de la tête pour satisfaire la demande. Le report de distribution de ces logements n'est pas pour arranger les choses. Les pouvoirs publics risquent d'avoir un début d'année mouvementé, avec les menaces de grève qui planent à l'horizon, dans plusieurs secteurs.