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Oran : 112 milliards pour l’aménagement urbain de 80 cités

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L’amélioration urbaine, un préalable du projet de modernisation d’Oran, est une des priorités de la wilaya pour permettre une mise à niveau qui demeure une condition sine qua non, à toute action visant à rendre Oran une ville de standing méditerranéen.

Dans le but de moderniser de ville d’Oran, 112 milliards de centimes ont été débloqués pour l’aménagement urbain de la wilaya d’Oran.

Plusieurs opérations entrant dans ce cadre ont été inscrites. Quelque 80 sites et quartiers sont concernés par cette opération de grande envergure dite de restructuration. Le problème d’aménagement urbain et des VRD (voirie et réseaux divers) se pose toujours avec acuité à Oran. Pas moins de 189 cités dépourvues de tous les réseaux ont été recensées par la Direction de l’urbanisme et de la construction de la wilaya d’Oran en 2011. Il s’agit des cités regroupant entre 50 et 250 lotissements chacune et réparties à travers l’ensemble des communes de la wilaya. Ces cités ne sont raccordées ni au réseau d’alimentation en eau potable, ni aux réseaux d’alimentation, ni au gaz, ni au téléphone et ne disposent pas de route. Selon une première estimation, 3.580 milliards de centimes (35,8 milliards de dinars) seront nécessaires pour la réhabilitation de ces cités. Un plan d’action a été élaboré par la DLEP en collaboration avec les collectivités locales pour réhabiliter ces cités.

L’opération s’étalera sur 3 ans. En effet, ces dernières années, l’urbanisation de certains sites a démontré une grande négligence du volet de l’aménagement et de l’amélioration urbaine. Alors que l’opération de révision des plans directeurs d’aménagements urbains (PDAU) au niveau national, à Oran, des plans d’occupation de sol (POS) demeurent encre sur papier. La plus grande commune du pays, Oran, n’est plus un exemple, loin s’en faut, de l’aménagement urbain. Des actes d’urbanisme bloqués, épuisement injustifié des réserves foncières à vocation industrielle, détournement des espaces verts, construction sans permis de construire, bidonvilisation de la ville, sont entre autres les signes probants d’une mauvaise gouvernance du foncier. Face à cette situation, la relance des plans d’occupation des sols (POS)- en souffrance depuis plusieurs années - devient une urgence incontournable, estiment des urbanistes locaux.

D’ailleurs, plusieurs réunions ont été tenues en vue du lancement des POS en suspens. Sur les 26 POS, vingt ont été lancés et six autres attendent depuis plusieurs années l’affectation des enveloppes financières pour leur lancement. Sur la vingtaine de POS lancés, six ont été approuvés et plus de 10 autres sont toujours en instance de lancement pour les raisons  suscitées. Il est à rappeler qu’un recensement effectué par les services concernés a relevé 189 sites dépourvus de viabilité entre réseaux d’assainissement, adduction à l’eau potable ou encore le revêtement de la voirie. Le plus gros de ces points noirs se situe dans la commune de Bir El Djir.

Lotfi Ramdani