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La gestion du foncier industriel à Oran : projets abandonnés, nouveaux projets inscrits, assiettes attribuées dans une totale opacité

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La gestion du foncier industriel à Oran : projets abandonnés, nouveaux projets inscrits, assiettes attribuées dans une totale opacité

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Les citoyens oranais sont désorientés ces derniers jours, par la multiplicité des projets lancés et abandonnés et par le lancement d’opérations qui ne semblent répondre à aucune logique. Ces derniers ne manquent pas de pointer un doigt accusateur en direction des élus locaux et de la société civile, qui semblent se complaire dans une situation de spectateurs n’ayant aucun impact sur la vie de la collectivité.

Pis encore, ces citoyens se disent perplexes devant le fonctionnement du Calpiref qui est en passe de se transformer, selon un grand nombre de citoyens oranais, en un outil de dépeçage du foncier industriel public. On s’accorde à dire dans ce sens, qu’une halte s’impose pour faire un état des lieux, afin d’exploiter avec efficience les quelques assiettes encore vierges. Ainsi, des citoyens nous ont contactés pour s’interroger sur le devenir du projet de réalisation de la gare routière qui devait voir le jour à El Barki (ex-Sanchidrian). Le projet, annoncé pourtant en grande pompe par ses initiateurs, est à l’arrêt depuis 2 ans, en dépit du fait du budget conséquent qui lui a été alloué et de la désignation de l’entreprise engagée par le maître de l’ouvrage, la direction du Transport en l’occurrence. Sitôt le projet lancé, il subira un coup de frein sans aucune explication, laissant perplexes les citoyens. Depuis, des engins sont abandonnés sur les lieux clôturés et gardés par une pancarte portant sur l’intitulé du projet. Pis encore, cinq cents mètres plus loin, un terrain est choisi et cédé en concession à un investisseur privé, pour la réalisation d’une gare routière. Curieusement, cette assiette était retenue pour la réalisation d’un parc urbain de loisir. Le projet qui avait fait l’objet d’une présentation lors d’une session de l’APW et d’un concours d’aménagement, devait abriter un parc de loisir, des magasins de commerce et plusieurs autres infrastructures destinées à offrir aux Oranais d’autres structures de détente autres que les ronds-points devenus des lieux de prédilection des familles, en l’absence d’espaces aménagés. Ce terrain, en raison de sa haute valeur foncière, ne devait-il pas faire l’objet d’un appel à manifestation d’intérêt ? Pourquoi le premier plan d’aménagement pourtant présenté devant tous les responsables de la wilaya, a-t-il été abandonné ? Pourquoi entourer l’action du Calpiref d’autant d’opacité, le wali d’Oran en sa qualité d’autorité publique et de premier responsable de l’exécutif local, est-il au courant ? L’autre grande question que se posent les citoyens, est relative au terrain récupéré à Mediouni après la dissolution de l’ex-SNLB. Cette assiette à grande valeur foncière, était réservée depuis des années à la réalisation d’un parking à étages de près de 5.000 m². Tous les walis qui se sont succédé à la tête de la wilaya d’Oran, ont préservé ce projet qui devait doter les habitants d’un espace de stationnement idéalement situé, puisque non loin de M’dina J’dida, du jardin public et même du stade Zabana. Et une fois encore et dans l’opacité la plus absolue, l’assiette est cédée à un promoteur, venu d’une autre wilaya, selon de nombreuses sources, pour la réalisation d’un ensemble immobilier composé de plusieurs tours. Ce dernier, pour engager le plus vite possible les travaux et mettre les pouvoirs publics devant le fait accompli, a engagé des travaux de sondage pour déterminer la nature du sol. Mais ce qui frappe encore est le projet de réalisation du boulevard des cliniques, un projet initié par l’actuel wali et qui semble être dévoyé par les pratiques de certains. En effet, au niveau du POS 50, des assiettes ont été attribuées à des investisseurs dont des professeurs en médecine installés à Oran, pour la réalisation de cliniques. Mais à l’heure actuelle, n’est-il pas plus judicieux de veiller au fonctionnement et à la réhabilitation des structures médicales publiques, laissées dans un état d’abandon, plutôt que de permettre la réalisation de structures privées, censées ne jouer qu’un rôle de complément dans la couverture sanitaire de la wilaya ? «L’EHU 1er Novembre peine à prendre son rythme de croisière et on veut lancer des projets de cliniques qui ne seront finalement que des caisses enregistreuses, bonnes à engranger l’argent, au lieu de jouer leur rôle dans la préservation de la santé publique», dira un citoyen. C’est là une panoplie de questions qui taraudent l’esprit des citoyens, qui ne savent plus où donner de la tête, avec la profusion de projets lancés et abandonnés, d’assiettes de terrains cédées dans l’opacité et de travaux déjà livrés et refaits ces derniers jours. Les Oranais qui ont pris l’habitude de se retrouver les soirs d’été, dans les ronds-points, n’ont-ils pas droit à un espace sécurisé et aménagé qui leur permet la détente, sans avoir à craindre d’être percutés par un engin en folie ? Le foncier industriel public mérite-t-il une gestion aussi opaque ? Là est toute la question.

Lotfi Ramdani