Gdyel est-elle en passe de régler la crise du logement ?

La ville de Gdyel est-elle en passe de prendre le relais de Bir El Djir, pour la prise en charge de la question de la rareté des poches foncières, à laquelle est confrontée depuis au moins deux décennies, la capitale de l’Ouest ? L’on se rappelle à ce propos que la ville de Bir El Djir qui fut jusqu’au tout début des années 1980, une paisible bourgade fortement ruralisée, a été retenue durant cette période par les décideurs locaux, pour abriter les plus grands projets immobiliers de la capitale de l’Ouest, à telle enseigne que l’ex-Arcole a fini par devenir aujourd’hui une simple excroissance de la ville d’Oran. Pour l’anecdote, les dizaines de projets initiées à travers la quasi-totalité du territoire de ce chef-lieu de commune et daïra, qui avaient aiguisé l’appétit de la mafia du foncier, n’avaient pas manqué d’être entachées de scandales en tous genres, nés de la dilapidation du patrimoine public, dont les acteurs principaux n’étaient que les responsables de l’agence foncière et de la faune de courtiers et de prédateurs du foncier. La voracité des uns, conjuguée au manque de professionnalisme des managers de la ville, a abouti, au fil des années, à la saturation de l’offre foncière dans cette partie de la wilaya d’Oran, d’où l’intérêt des nouveaux décideurs de la wilaya pour la ville de Gdyel, qui semble avoir été choisie pour contenir, au moins partiellement, la crise chronique du logement à laquelle est confrontée la deuxième ville du pays. La commune de l’ex-Saint-Cloud a, en effet, dégagé une réserve foncière non négligeable, pour abriter des ensembles immobiliers destinés au relogement des familles d’Oran, occupant de vieilles bâtisses. Cela a donné lieu au relogement en l’espace de trois mois seulement, à près de 400 familles de Sclaléra, Sidi El Houari et du lieu-dit frange maritime, auxquels il faut ajouter les quelque 200 familles du quartier Cheklaoua ayant bénéficié de la même opération en 2004.

source : echo d'oran